Qu’est-ce qui fait que la relation avec un chien nous fait tant de bien? Je me suis longtemps posé la question. Je vous présente aujourd’hui quelques pistes de réflexion sur le sujet.
Le premier élément, qui selon moi est le plus important, est l’absence d’égo chez le chien. Il est donc un modèle, une source d’inspiration pour nous humains souvent prisonniers de notre mental et de ses nombreux tourments. Le chien vit dans le non jugement, l’amour inconditionnel, la spontanéité, le jeu, la satisfaction de ses besoins primaires. Il ne se soucie guère d’hier, ni de demain. Il vit tout simplement l’instant présent. Un chien peut donc devenir un maître, au sens symbolique du terme, si nous savons apprécier la sagesse innée qui l’habite.
Deuxième aspect, le chien est un agent de communication. Il communique par une myriade de comportements non verbaux. Il aide, par conséquent, à rompre l’isolement.
Troisième facteur, il est un incitatif à la mise en mouvement. Le mouvement c’est la vie! Quoi de plus bénéfique que d’aller faire une longue balade avec son toutou et en profiter pour s’oxygéner.
Le quatrième point, est sa fonction comme agent de socialisation. Allez prendre une marche avec son chien est garant de contacts et d’échanges sociaux. Les gens vous arrêteront pour vous demander de le caresser, vous poseront des questions, aborderons leur propre expérience. Il agit donc comme un catalyseur relationnel.
Le cinquième élément est sa capacité à induire le divertissement. Regarder un chien jouer, est un loisir en soit. Il peut nous faire rire par ses prouesses et ses cabrioles. Il nous amène à sécréter des endorphines, substances biochimiques que le corps sécrète naturellement qui produisent un effet relaxant et euphorisant.
Dernier point, mais non le moindre, il nous montre le sens de l’engagement et de l’attachement. Nous vivons à une époque du prêt à consommer-jeter, et ce, malheureusement même dans nos relations. Les conséquences de cette façon de vivre et que nous abordons nos relations de façon précaire et superficielle. La profondeur et l’intimité demandent un certain niveau d’engagement, d’un «prendre soins» mutuel. Lorsque nous nous engageons pleinement dans la relation avec un chien, croyez-moi, il vous le rendra au centuple par sa loyauté, sa présence bienveillante et ses marques d’affection. Le rapport coûts-bénéfices en vaut la peine. Adopter un chien est toutefois un engagement significatif qui implique de bien s’informer, se documenter et être accompagné par des professionnels pour faire de lui un bon compagnon de route, un bon citoyen canin et bénéficier de tous les bienfaits ci-haut mentionnés.
Nathalie Aubut, Psychologue