La mort

Sep 2, 2017 | Psychologie

La Mort

Comment traiter d’une expérience qu’on ne connait pas?  Loin de moi cette prétention, mais je me risque malgré tout à l’aborder sous un angle élargi. La vue rapprochée du tronc d’arbre ne donne jamais une compréhension englobante de l’ensemble de la forêt. La vie n’a aucun sens sans la mort, et vice-versa.  Voilà, c’est dit!

La vie est ponctuée d’une multitude de petites morts (séparation, départ des enfants, perte d’emploi, diminution de capacités, déménagement, etc.) qui nous préparent invariablement au grand voyage terminal. Chaque petite mort nous appelle à une renaissance, une transformation, qui nous permet d’accéder, si on le veut bien, à plus de profondeur face à soi-même, face aux autres.  Vu sous cet angle, la mort devient alors une passerelle évolutive, une métamorphose en soi. N’est-ce pas face à l’inévitable grande faucheuse que nous sommes le plus confrontés, le plus déstabilisés donc le plus malléables?  Accepteriez-vous de boire l’élixir de la vie éternelle? Si oui ou non, qu’auriez-vous à y gagner?

Ultimement, la mort nous retranche dans notre humilité, notre vulnérabilité, au fin fond d’une plus grande sensibilité.  Rencontrer ces états, nous permet d’accéder à ce qu’il y a de plus tendre en chacun de nous, à pénétrer le cœur de notre cœur et de celui ou de celle dont on tient la main.  Vivre est une grâce, mourir dans l’Amour une bénédiction!  C’est ce que je nous souhaite à tous.

Nathalie Aubut, Psychologue